Tout le réseau fluvial d'Abidjan serait contaminé

Dans un document succinct de cinq pages mais suffisamment détaillé pour lever certains doutes et suggérer d’autres précautions d’usage, les experts français ont donné la nature des produits qu’ils ont identifiés. Il s’agirait d’un mélange de résidus de raffinage, sulfures, de phénols (un désinfectant qui contient également des produits utilisés dans la fabrication du plastique) et de mercaptans (produits chimiques qui capte le mercure et se distinguent par de fortes odeurs fétides). Ce sont ces produits mélangé qui ont donné un cocktail mortel dont les effet se sont atténués au fil du temps. Les différentes émanations se sont évaporées dans la nature.

" Abidjan"

Les experts français ont également affirmé que la nappe phréatique n’est pas contaminée. Le réseau de distribution d’eau potable d’Abidjan ne serait pas atteint. Néanmoins, ils font remarqué que le réseau d’eau fluviale de la ville est contaminé. Les services de l’ONU spécialisés dans l’environnement, dépêchés également à Abidjan, confirment cette information. Ils ont relevé que les déchets toxiques du navire Probo Koala ont été déversés en mer, dans la lagune ainsi qu’à proximité des zones maraîchères. A Abidjan on craint donc des effets sur la chaîne alimentaire, notamment sur les légumes, dont les cultures sont arrosées par l’eau de la lagune, et des ruisseaux. En revanche, selon les experts français et onusiens «  les déchets examinés ne seraient pas radioactifs. »

Extrait de l'Inter: par Didier Samson le 15-09-2006